(francuski) L’auteur de cet article revient a l’étude du personnage de l’archevêque Constantin Cabasilas et de ses portraits dans le cadre de ses nouvelles découvertes (ZLU, 2, Novi Sad 1966) et dans la lumière des études d’autres auteurs. Dans cet article, on souligne particulièrement le fait que la figure de saint Nicolas de Myre appartient au groupe d’hiérarques peint sur le mur nord de l’église Sainte-Vierge-Perivleptos a Ohrid, en commun avec saint Clement et saint Constantin Cabasilas, ce qui mène a la conclusion que ce groupe n’est pas le seul groupe thématique de saints d’Ohrid. L’auteur s’attarde a l’inscription portant le nom de Cabasilas gravée sur le pilier de la galerie de Gregoire de 1313/14 et émet l’hypothèse que la mémoire de Cabasilas était également présente dans l’annexe sud de l’église Sainte-Sophie, récemment fouillée. L’annexe de Sainte-Sophie occupe une surface énorme, elle a été peinte dans la deuxième moitie du 13e siècle, ce que l’on peut déduire grâce au grand nombre de fragments trouves ou conserves in situ. L’auteur exprime sa réserve quant a l’opinion exprimée antérieurement que saint Constantin Cabasilas a été peint dans le narthex de l’église Sainte-Vierge- -Perivleptos a la tète du cortège d’hiérarques dans la Stychire de Noel de Jean Damascène, et il considère qu’il s’agit de la figure de saint Jean Chrysostome avec lequel Cabasilas a des ressemblances physionomiques. Plus exactement, dans ce premier cortégé a cote du trôné avec la Vierge, l’auteur reconnait saint Basile le Grand, saint Jean Chrysostome saint Grégoire le Théologien et partiellement la figure de saint Athanase le Grand. Derrière eux vient le cortège des saints empereurs chretiens avec saint Constantin et sainte Helene en tète. On suppose que derrière eux sont peints les empereurs de la dynastie des Paléologues. Puisque la figure du Protaton montre Cabasilas en tant que vieil homme (a la différence de ses portraits a Ohrid et a Staro Nagoricino), on émet l’hypothèse que saint Cabasilas, saint Erasme, saint Theophilacte et saint Clément du Protaton (chapelle de Saint-Jean le Précurseur, 1526) ont été peints selon l’original d’Ohrid qui n’est plus conserve vu la destruction de Sainte-Sophie et de Saint-Panteleimon de Clément sous la domination turque. La création de l’ensemble au Protaton qui était étudie par G. Subotić en tant que donation de l’archiprêtré Gabriel, est particulièrement mis en relief aussi en rapport avec la peinture des saints d’Ohrid mentionnes dans la chapelle de Saint-Jean le Précurseur. L’auteur de cet article attire une attention particulière sur la découverte de la vie et de l’office de Constantin Cabasilas ou on fait mention du jour de sa mort (le 18 octobre), ce qui signifie qu’il a été canonise. Ensuite, on indique les copies des canons des Quinze martyrs de Strumica, publiées plus tard (en grec et en slave), de la Bibliothèque nationale de Belgrade et de Sofia, ainsi que celles de l’éparchie de Strumica. On souligne l’importance des canons de Cabasilas consacres a saint Clément et a saint Naum dans lesquels, selon les notes de K. Nichoritis l’auteur parle des souffrances et des peines injustes subies dans la prison de Nicée, également mentionnées dans la vie rédigée par son disciple inconnu d’Ohrid. Au sujet du culte de saint C. Cabasilas, on signale que sa canonisation est due a sa popularité dans le diocèse d’Ohrid ou il a travaille pendant plus de 40 ans en tant qu’hiérarque de Strumica et de Durres et en tant qu’archevêque d’Ohrid. En même temps, on souligne sa collaboration avec Michel VIII Paléologue, c’est-a-dire avec son frère Jean lors de la prise d’Ohrid par les Nicéens, ce qui représentait en quelque sorte sa réhabilitation durant le long règne d’Andronique II Paléologue. L’auteur signale que les données relatives a la date de la mort de C. Cabasilas, ainsi que celles concernant son héritier sur le trône d’Ohrid ne sont pas connues.