La capitale bulgare, du fait de son héritage historique et de sa formation accélérée, manifeste aujourd'hui encore des aspects ruraux, jusqu'au cœur de la ville. Cette ruralité est en passe d'être refoulée par les politiques urbaines actuelles résultant de la volonté d'intégrer l'Union européenne. Ce processus est similaire à ce qu'on observe dans d'autres capitales balkaniques. Il conduit à effacer, parfois dans la continuité des processus de « modernisation urbaine » mis en œuvre par le régime socialiste, des quartiers entiers qui témoignaient jusqu'à présent de la richesse culturelle des villes-capitales balkaniques, richesse qui provenait essentiellement de ce mélange subtil d'urbain et de rural qui constitue, en Europe, la spécificité de leur urbanité.