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文章基本信息

  • 标题:Être dans tous ses états
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  • 作者:Paul
  • 期刊名称:CogniTextes
  • 电子版ISSN:1958-5322
  • 出版年度:2007
  • 卷号:1
  • 页码:1-14
  • DOI:10.4000/cognitextes.120
  • 出版社:Association Française de Linguistique Cognitive
  • 摘要:Notre recherche1 se situe dans un projet de recherche plus vaste, consacré au thème la conceptualisation et l’émergence de la définition en langue naturelle (Sambre 2005b). La définition est le champ de prédilection de la philosophie du langage (Viskil 1994, Robinson 1962), qui s’intéresse au statut vériconditionnel du definiendum, et de la lexicographie, qui s’intéresse exclusivement au definiens (Chaurand & Mazière 1990), au détriment de la relation d’équivalence. Ces relations d’équivalence ou mécanismes linguistiques nominaux et verbaux reliant le definiens à son definiendum ont reçu peu d’attention d’un point de vue linguistique et sémantique. La tradition lexicographique s’appuie en outre sur la définition aristotélicienne et part du principe que la relation d’équivalence par défaut est exprimée par le verbe être. La définition aristotélicienne apparaît dans un dialogue sous forme d’une série argumentative de questions-réponses entre une personne posant des questions et son interlocuteur. Toutes ces questions utilisent le verbe être. La question initiale Est-ce que X est Y ? permet de cerner un problème ; la réponse affirmative ou négative à cette question-problème servira de thèse centrale : X est Y ou X n’est pas Y. Cette première question n’est pas une définition proprement dite mais elle sert de point d’appui pour une série de questions fermées supplémentaires (protaseis) où le verbe copule être est systématiquement maintenu et qui a pour fonction de déterminer genre et accidents du definiens. Le verbe copule être domine donc la relation d’équivalence dans la conception antique de la définition. Pour Aristote, ce verbe n’est que l’assertion de l’existence sur laquelle s’appuie la définition essentielle d’une entité à définir. Qui plus est, cette forme verbale crée un cadre universel (X est dans n’importe quel contexte) et sémantiquement vide : être ne possède pas stricto sensu de sens. C’est cette image de verbe dénué de sens qui semble dominer les recherches actuelles en linguistique de corpus (Barnbrook 2002).
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