摘要:La théorie des matrices et des étymons (Bohas, 1997, 2000) permet de rendre compte d’une organisation formelle et conceptuelle du lexique de l’arabe fondée sur deux aspects essentiels: l’un concerne l’identification du lien lexicologique entre les mots (i. e. présence simultanée d’un invariant formel et d’une ressemblance conceptuelle); le deuxième vise le rapport existant entre ces mots et le monde (i. e. présence d’une charge mimophonique qui suggère, par les séquences articulatoires des mots, certains aspects de la réalité à désigner). Ce modèle s’avère particulièrement intéressant pour d’autres systèmes linguistiques, en l’occurrence, l’hébreu biblique (Dat 2002), car il est à même d’organiser son lexique autour d’un nombre fini de combinaisons binaires – les matrices. De surcroît, il remet en cause quelques principes linguistiques fondamentaux – l’arbitraire du signe et sa linéarité or la trilitéralité des racines sémitiques – et fournit une explication à des phénomènes comme l’énantiosémie, la polysémie du lexique, etc. L’article se focalise sur l’homonymie et la métathèse et essaie de donner une explication cohérente à ces phénomènes, tenus pour mystérieux jusqu’à ce jour dans le domaine des langues sémitiques. L’auteur y propose une nouvelle piste d’analyse et soulève des questions quant à certaines doxas, afin de pouvoir, à la longue, tirer toutes les implications de cette théorie lexicologique pour la théorie linguistique en général (par exemple, pour le débat sur la nature du signe linguistique) et de montrer, dans un cadre plus large, son incidence sur les débats actuels, particulièrement sur le problème de l’origine des langues.
关键词:metathèse; homonymie; théorie des matrices et des étymons; hébreu biblique