摘要:Pour bien prendre la mesure des enjeux de cet ouvrage à plusieurs voix, il apparaît indispensable de discerner, dans la référence au sacré, ce qui en constitue à la fois, dans l’acception durkheimienne, une catégorie structurale et permanente de la religion – ou, plus rigoureusement, de la relation à un « Dieu » –, et, au terme de l’analyse maussienne du don et de son énigme, ce que M. Godelier identifie comme ce qui, en toute société, constitue l’ensemble des « biens inaliénables ». Qui, frappés de l’interdit de circulation, s’abstraient de la logique de l’échange. Ce qui est sacré est cet interdit, et non le « bien » qui en est l’objet, même si ce bien prend aussitôt valeur portée en absolu. C’est en cette double qualification – réquisit religieux fondateur/« bien » inaliénable (irréductible, non négociable) –, que le « sacré » avère sa double opérativité sociale et culturelle, d’être au fondement d’un rapport de transcendance, et d’être, parmi les « choses communes », un élément (quelconque, singulier, marqueur de mythe ou de savoir) auquel s’impose un interdit d’aliénation. Ces deux acceptions ne se recouvrent pas, et de cette non-coïncidence, de cette différence même, l’ouvrage témoigne en explicitant la multiplicité des sites d’accueil du « sacré ».