摘要:L’ouvrage de Ségolène de Dainville-Barbiche, paru en 2005, est certainement un outil de travail très utile pour le chercheur qui s’intéresse à l’histoire du clergé français à l’époque moderne ou plus largement à l’histoire religieuse de la France moderne. Il s’inscrit à l’intersection de deux thématiques de recherche qui ont fait l’objet de contributions importantes à l’historiographie récente du catholicisme moderne : l’étude du personnel des curés – l’Histoire des Curés publié en 2002 sous la direction de Nicole Lemaître sert ici de référence explicite –, et en particulier des curés parisiens étudiés pour le xvie siècle par Vladimir Angelo (Les curés de Paris au xvie siècle, Paris, Cerf, 2005) d’une part, et d’autre part l’étude des causes internes de l’affaiblissement du catholicisme classique dans le siècle qui précède la révolution, et c’est cette fois l’ouvrage de Pierre Chaunu, Madeleine Foisil et Francoise de Noirfontaine sur Le basculement religieux de Paris au xviiie siècle : Essai d’histoire politique et religieuse (Paris, Fayard, 2002) qui est l’horizon historiographique de l’ouvrage. En raison des enjeux problématiques dans lesquels ce dernier s’inscrit, l’auteure y propose une enquête à la fois plus large et plus restreinte que le titre de l’ouvrage ne le laisse supposer. Bien plus qu’une étude des processus institutionnels ou sociaux d’accession aux cures de la capitale, du devenir curé, il s’agit d’une étude du devenir des curés parisiens au xviiie siècle, de l’épiscopat du cardinal de Noailles jusqu’à la Révolution, laquelle, cependant, n’est pas seulement ou pas à proprement parler une histoire sociale du groupe des curés parisiens.