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文章基本信息

  • 标题:L’archevêque, le maître et le dévot. Genèses du mouvement réformateur pragois (années 1360-1419)
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  • 作者:Daniel Vidal
  • 期刊名称:Archives de Sciences Sociales des Religions
  • 印刷版ISSN:0335-5985
  • 电子版ISSN:1777-5825
  • 出版年度:2008
  • 卷号:142
  • 期号:1
  • 出版社:Cairn
  • 摘要:La réformation générale de l’Église en Bohème fut un processus de longue durée, dont le radicalisme hussite fut la cristallisation et l’aboutissement : sa figure exemplaire, et son terme provisoire. Ce mouvement de réforme globale s’inscrit dans une configuration de trois instances d’actions et de pouvoirs – les autorités ecclésiastiques (les archevêques de Prague, Jean de Jenstejn, Zbynek de Hazmburk, Conrad de Vechta enfin, un moment favorables aux rénovateurs, avant de s’en distinguer) ; les maîtres ès-arts et théologie, (l’université, fondée en 1348), et les laïcs dévots, porteurs d’attentes de salut, et de vastes colères. Dans ce cadre tripolaire, la réformation s’organise peu à peu et selon plusieurs régimes de sens, d’exigences et de références, et court sur plus d’un demi-siècle. Sans négliger les phases premières, qui peuvent être identifiées au niveau d’un ensemble européen plus large, Olivier Marin étudie l’événement réformateur depuis la publication en 1360 des premiers statuts de l’université de Prague, qui la créditaient officiellement d’une fonction institutionnelle, jusqu’à la mort, en 1419, de Wenceslas IV, roi de Bohème, et la proclamation, par le pape Martin V, de la bulle contre les hussites. Dans cette phase d’histoire, s’entrecroisant avec les thématiques propres à la réformation, éclate, avec la dualité papale d’Avignon en Rome, le Grand Schisme d’Occident (1378-1417). Mais si les programmes réformateurs s’élaborent peu ou prou stratégiquement en fonction de cette scission au sommet de l’Église, l’auteur n’en conclut pas à une raison impérative. Par contre, la figure et l’action de Jean Hus (1371-1415) occupent une place centrale dans la formulation la plus rigoureuse des aspirations et exigences réformatrices. Certes, la condamnation du Réformateur au concile de Constance, et son supplice sur le bûcher, ont inscrit Hus au plus profond de la mémoire pragoise, et du mouvement européen de la Réforme. Mais l’ouvrage de Marin a pour objet de comprendre le hussitisme non pas en lui-même clos, mais comme un moment, sans doute exceptionnellement passionné, d’un mouvement réformateur à l’œuvre depuis le milieu du xive siècle : comment ce mouvement a-t-il pu s’épanouir en Bohème, selon quelles directions, et pourquoi Prague en fut-il l’espace privilégié de déploiement ?
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