摘要:Les « recueils d’inventeurs » sont un type particulier d’encyclopédie qui a connu une vogue certaine à la Renaissance, vogue portée par le mouvement général de retour aux sources antiques, et de recherche des origines au-delà d’un Moyen Âge jugé improductif. Cette démarche heurématique produit des ouvrages comme le De inuentoribus rerum de Polydore Virgile, qui se trouvent au croisement de l’encyclopédie, de l’anthropologie et de l’histoire. En effet, le souci des origines, l’identification des « premiers », n’a de sens dans les recueils d’inventions que dans son rapport au présent, c’est-à-dire dans la construction ou la recomposition d’une histoire au terme de laquelle l’auteur définit sa propre place et celle de ses contemporains. Le De inuentoribus rerum ne fait pas exception, et il révèle, sur la question de l’architecture et plus généralement des arts que nous appelons aujourd’hui « beaux », une perception intéressante parce qu’hétérogène, faite d’ancien et de moderne.