摘要:Michel Bozon revient dans cet entretien sur son parcours intellectuel et académique, en l’inscrivant plus largement dans le champ de la sociologie. Il évoque les rencontres et les amitiés qui l’ont structuré et guidé dans ses choix méthodologiques. De l’École Normale Supérieure où il découvre l’anthropologie et la pratique du terrain à son entrée à l’INED, en tant que sociologue partie prenante de grandes enquêtes en population générale, se dessinent des inflexions thématiques, de la sociabilité urbaine et de la reproduction sociale à la formation des couples et au maintien des inégalités de genre dans le cadre de la sexualité. Il démontre la fécondité d’une approche qui n’oppose pas politique, théorie et production de données empiriques. Enfin, à travers la comparaison entre la France et le Brésil, il met en évidence que même si les asymétries de genre sont universelles, elles ne sont ni produites à travers les mêmes canaux ni intériorisées de la même façon. Montrant qu’il n’y a pas de sexualité physique qui ne soit inscrite dans l’interprétation, dans le sens et dans unehistoire sociale nationale.
其他摘要:In this interview Michel Bozon revisits his intellectual and academic training by broadly defining it in the field of sociology. The encounters and friendships that have structured and guided him throughout his methodological choices are evoked. From the ENS where he discovered anthropology, to his discovery of fieldwork after having joined the INED as a sociologist, where he undertook the study of large scale populations, a pattern in his choices of research become a theme; sociability and urban reproduction to pair the formation and maintenance of gender inequalities in the context of sexuality. He demonstrates the fruitfulness of an approach that does not oppose politics, theory, or the production of empirical data. Finally, in an example that compares France and Brazil, he presents the argument that while gender asymmetries are universal, they are not produced through the same channels or internalized in the same fashion. This in turn demonstrates that there is no physical sexuality that has never been included in the interpretation, both in meaning and in the social history, of a country.