摘要:La loi migratoire des Etats-Unis mise en perspective Indépendamment de leur rôle dans les deux systèmes économiques les migrants dépourvus de papiers d'identité sont perçus comme criminels et souffrent des abus de la police des deux pays1. Les migrants avec et sans papiers souffrent des vexations des agents migratoires américain et de la « border patrol ». Ils souffrent également des bandes de délinquants (gangs), des criminels et des groupes racistes. A San Diego, un groupe de jeunes allait à la frontière pour « chasser » des Mexicains. Dans le cas des Etats-Unis la philosophie qui soutient cette position politique s'appuie d'une part sur une longue série d'essais visant à restreindre l'immigration afin de ne pas rompre la suprématie blanche, plus connue sous les initiales WASP (White Anglo Saxo Protestant), et d'autre part pour réglementer la force de travail. Rappelons qu'au début du XXe siècle on tenta également de limiter l'impact politique de la migration européenne et on ouvrit les portes à l'immigration mexicaine2. De toute façon la loi sert à traduire juridiquement un sentiment national non dépourvu d'influence idéologique ou d'une distorsion d'un véritable objectif. Selon Kitty Calavita3 la loi occulte les contradictions. Dans le cas de la loi migratoire c'est le facteur d'exploitation du travail qui est occulté. Il en résulte que la « criminalisation » du travail et par conséquent de l'immigration font partie du même phénomène philosophico-politique. De plus on utilise fréquemment la condition de migrant comme une circonstance aggravante dès qu'il y a un soupçon de criminalité. Selon Daniel Wolf un travailleur sans papier d'identité sera plus facilement détenu sans caution qu'un citoyen en règle4. De plus, dans la zone de San Diego, la police prétend que les « sans papier » sont coupables de crime, même s'ils sont souvent eux-mêmes la cible des crimes. Ajoutons à cela la définition politique d'une zone « vide » considérée comme no man's land ainsi que les activités clandestines qui se succèdent faute de surveillance et protection. Tout ceci engendre ce que Javier Valenzuela appelle un écosystème de violence frontalière.