Au Belize, le projet de construction d’une nouvelle capitale apparait au début des années 1960, juste après la tragédie de l’ouragan Hattie (octobre 1961) qui a détruit une grande partie de la capitale coloniale, Belize City. Belmopan, située au centre géographique du Belize, devait être le nouveau visage moderne du pays, le symbole d’une jeune nation sur le chemin de son indépendance (1981), la garantie d’une société mieux intégrée en termes territoriaux et de population, le fer de lance du développement économique du pays. Néanmoins, depuis sa naissance, la ville peine à se développer et se peupler et Belize City, sur la côte Caraïbe, continue à jouer le rôle de capitale non officielle du pays. L’histoire de Belmopan, de sa planification initiale à sa croissance actuelle, me permettra d’interroger la difficile émergence d’une nation indépendante, dont le double ancrage caribéen et centre-américain se superpose à une ethnicisation de la société.
In Belize, the project to build of a new capital appeared at the beginning of the 1960s, just after the tragedy of hurricane Hattie (October 1961), which destroyed a large part of the colonial capital, Belize City. Belmopan, located at the geographical center of Belize, should become the new modern face of the country, the symbol of a young nation on its way to independence (1981), the guarantee of a better territorial and demographic integrated society, the spearhead of the economic development of the country. Nevertheless, since its birth, the city has failed to expand and Belize City, on the Caribbean coast, is still the non-official capital of the country. The history of Belmopan, from its initial planning to its current growth, will give me the opportunity to question the difficult emergence of an independent nation, whose double Caribbean and Central-American belonging produces the ethnicization of the society.