摘要:Le dopage sportif est un fait social incontesté alors même que sa définition est polysémique et ses représentations fortement disparates. Pourtant il existe sans doute depuis l'Antiquité (De Mondenard, 2000), et ne devient un problème actuel et surmédiatisé que depuis les premières lois interdisant certains produits considérés comme dopants. Ces lois cherchent à garantir la santé et l'égalité des chances des participants. En effet, depuis la première législation sur le dopage, apparue le 1er juin 1965, loi dite "Loi Mazeaud", les deux lois successives de Roger Bambuck (1989) et celle plus récente orchestrée par Marie-Georges Buffet (23 mars 1999), participent au respect de l'intégrité physique et moral des sportifs. En somme, « l'interdiction renvoie aux valeurs du sport. Pour que la victoire puisse susciter une admiration doublée d'estime, il importe en effet que l'excellence dont elle témoigne résulte du talent, du travail, et non de la possibilité qu'auraient certains privilégiés d'accéder aux dernières découvertes pharmaceutiques. » (During, 2001, 60). De fait, si le dopage sportif est tant décrié, s'il est davantage montré du doigt que dans les autres pratiques sociales, c'est sûrement parce que le sport s'est construit sur les bases défendues d'une égalité transparente des chances au départ. C'est à ce prix que l'inégalité à l'issue de la compétition est acceptée