摘要:Les conceptions esthétiques de Kant se heurtent en général à deux objections : on leur reproche leur formalisme et le fait que le concept d’esthétique pure de Kant ne puisse être étendu à l’ensemble de l’art. En ce qui concerne le formalisme esthétique, il fait l’objet de tellement de malentendus que, pour simplement élucider son sens en éliminant toutes les ambiguïtés, il faudrait mener une étude approfondie que nous ne pouvons entamer ici. La seconde objection – dans ce contexte – pèse plus lourd. Mais Kant lui-même n’entend pas du tout ranger l’art en tant que tel dans ce qu’il appelle la « pure » beauté, il forge pour le qualifier le concept de beauté « adhérente ». Et à la « calme » contemplation, il oppose, quand il parle du sublime, la contemplation « mouvementée ». Quant au sublime, il apparaît lui-même en quelque sorte comme le citoyen de deux mondes : il a part à l’esthétique, mais tout autant à l’éthique. Dans cette singulière problématique, nous rencontrons en réalité l’art tout entier, pour autant qu’il dépasse les limites de la pure beauté. Il y entre du non esthétique, et ce non esthétique conditionne sa mise en forme [Gestaltung], et ce non pas fortuitement, mais par essence.