摘要:La cité médiévale a été traditionnellement vue comme un espace ouvert au conflit social. Dans cet espace, la maîtrise de la domination et de ses mécanismes constituerait un des principaux champs de bataille, tandis que les offices publics seraient un des enjeux les plus attractifs pour les acteurs sociaux, tout en générant une compétition et une lutte des plus acharnées. Cette image, bien qu’elle soit en partie correcte, occulte un aspect fondamental des relations socio-politiques, parce que le consensus autour des règles élémentaires du jeu « politique » eut un rôle tout aussi actif que le recours occasionnel au conflit. L’objectif de cet article est d’examiner comment l’exercice théorique ou idéal des offices publics s’insère dans des constructions politiques consensuelles, ce qui leur confère un certain caractère de service public, exercé au nom de la communauté urbaine et visant le bien commun. S’il est vrai que ces constructions eurent, en général, un caractère plus théorique ou idéal que réel, il n’est pas moins vrai que les élites urbaines qui participèrent à ce processus de construction et acceptèrent de respecter ces règles (ou contraintes théoriques) dans leur action, acceptèrent aussi, dans une certaine mesure, des contraintes matérielles dans l’exercice des offices et du pouvoir. Cette acceptation, dans la pratique, constituait le fondement d’un pacte non écrit entre les dominants et les dominés qui cherchait à établir un niveau satisfaisant de paix sociale.
关键词:couronne de Castille ; bas Moyen Âge ; villes ; Cuenca ; identité politique ; service du roi ; service de la ville