摘要:Ouvrir un dossier de réflexion et de recherche sur la question des « catastrophes, cataclysmes et naufrages » signifie ouvrir un dossier résolument diachronique. Les évènements récents démontrent que notre monde a une perception exacerbée du désastre naturel, perception dilatée à l’échelle planétaire par une médiatisation inouïe et dont les conséquences sont une hypersensibilité au drame, une réaction collective compassionnelle et un réflexe solidaire aussi intenses qu’éphémères. Ainsi, depuis quelques années se développe aux Etats Unis un domaine d’études « disaster studies » qui s’occupe des diverses sociétés dans le monde en proie aux cataclysmes et catastrophes d’origine naturelle ou industrielle. Les anthropologues comme Susanna Hoffman et Antony Oliver Smith ont par exemple patronné un ouvrage intitulé Catastrophe and culture qui aborde la question non seulement sur le plan événementiel mais aussi sur le plan des bouleversements symboliques, culturels ou sociaux induits par une catastrophe1, créant ainsi tout un ensemble de nouvelles vulnérabilités ce qui a généré le concept de culture postcatastrophique (étude des logiques d’adaptation des populations, tentatives de rétablissement d’un ordre symbolique du monde, interventions de facteurs exogènes). Ce domaine d’études est évidemment lié à la notion de risque selon une approche ethnologique comparative.