Cet article exploite les données des Enquêtes Emploi couvrant la période 90-97 pour étudier l’influence de la perception du Rmi sur la sortie du chômage vers l’emploi. Cette étude est réalisée à partir de la constitution d’un groupe témoin constitué d’individus satisfaisant aux conditions de ressource nécessaire à l’obtention du Rmi mais ne bénéficiant pas du dispositif. Afin de corriger un éventuel biais de sélection, les processus d’appartenance au dispositif et de sortie vers l’emploi sont estimés simultanément. Les résultats obtenus suggèrent que la perception du Rmi affecte peu la sortie vers l’emploi des allocataires conservant un comportement de recherche actif sur le marché du travail. Cette influence n’est significativement négative qu’au sein des familles monoparentales. Les différences d’incitation en fonction de la configuration familiale ne se retrouvent pas dans la sortie vers l’emploi et la sortie vers le temps partiel n’est pas significativement plus faible parmi les allocataires.
In this paper, we analyse the effect of receiving the French minimum integration income (the Rmi) on the probability of leaving unemployment. Using the data collected by the Employment survey between 90 and 97, we construct a control goup, which contains eligible individuals who do not receive the benefit. In order to take into account the potential selection bias, both process of applying for Rmi and leaving unemployment are simultaneously estimated. The results suggest that the influence of receiving the minimum income is weak for active job seekers. This influence is only significant and negative for single parents. The differences in the work incentives of recipients are not confirmed by the data. Moreover, Rmi recipients are not apparently characterized by lowest probabilities of being employed at part time jobs.