摘要:Les mots frontière et limite sont souvent employés comme synonymes, malgré la réduction que cela implique. Mais il n’est pas difficile de reconnaitre que le premier apparaît le plus souvent associé aux phénomènes spatiaux alors que l'autre parait plutôt indiquer la fin de toute sorte de processus ou événements. Il est toutefois possible de penser une relation entre eux. Sur le plan économique, les limites de la reproduction capitaliste sont très proches de la situation des frontières de ce même mode de production. La dynamique spatiale du capitalisme est montée pour élargir continuellement ses propres limites, internes et externes. L’absence de possibilité de réaliser de nouveaux investissements lucratifs accompagne la saturation des espaces d’investissements. Dans ces conditions, au moment où est atteinte la limite provisoire de la reproduction, de nouvelles frontières doivent être ouvertes. En l’absence de réserves territoriales non saturées, souvent non capitalistes, sur lesquelles ils peuvent avancer, les nouveaux investissements vont disputer les espaces entre eux. Dans ce dernier cas, il s’agit de l’ouverture de frontières internes, où l’avancée capitaliste opère sur un espace déjà élaboré et occupé pour les éléments et processus propres de la reproduction du capital. L’expansion capitaliste, de cette manière, devra se nourrir d’une réserve d’actifs dévalorisés laissés comme résultat de quelque crise ou destruction de capital imposé par quelque mécanisme qui fonctionne à partir de l'intérêt de la fraction restante à trouver de nouveaux moyens de valorisation. Nous voyons donc que la reproduction du capital n’exige pas nécessairement des territoires non capitalistes ou des “marchés externes”, comme le supposait Rosa Luxemburg. En menant à la faillite et à des processus de dévalorisation une part du capital en activité, quelques capitalistes arrivent à recréer les conditions d’investissement à l’intérieur du même espace que était déjà habité et modulé par les pratiques de valorisation. Recommence alors un nouveau cycle ascendant de l‘accumulation capitaliste.
其他摘要:The words “frontier” and “limit” are often used as synonyms, despite of the semantic reduction implied by this identification. But it is easy to see that the former is more often associated to spatial phenomena, while the latter seems to be closer to the idea of the end or exhaustion of nature. One can, nevertheless, think of a relation between them. On the economic level, the limits of capitalist reproducibility go on a par with the situation of this economic system’s own frontiers. Capitalist spatial dynamics is conceived to continually broaden its own limits, internal and external alike. The lack of alternatives for the lucrative investment accompanies the saturation of spaces for investment. Under these conditions, having reached the provisory limits of reproduction, new frontiers must be opened. The scarcity of unsaturated territorial reserves of a non-capitalistic kind over which to advance forces new investments to struggle over already occupied territory. In this scenario, new internal frontiers must be opened, and capital expansion must operate over spaces already altered and occupied by elements and processes typical of capitalistic reproduction. Thus capitalist expansion must draw on a stock of devalued assets left over as the outcome of crises or of the destruction of capital imposed by the search for new means of valorization. Thus, it seems that capital reproduction does not presuppose non-capitalistic territories or “external markets”, as suggested by Rosa Luxemburg. By forcing bankruptcy and devaluation processes on part of the active capital, some capitalists manage to recreate investment conditions inside the same inhabited and exploited space, starting a new accumulation cycle.
关键词:accumulation du capital; capital accumulation; Frontier; frontière; gentrification