摘要:L’ouvrage de Maxime Boucher, issu d’une thèse en histoire contemporaine soutenue en 2010, propose de plonger le lecteur dans le monde carcéral de la seconde moitié du XXe siècle (1944-1981) en abordant cet univers spécifique à partir du concept de souffrance. Dix chapitres composent cet ouvrage de plus de cinq cents pages. Les trois premiers visent à caractériser la souffrance vécue par les prisonniers à travers trois dimensions, chacune faisant l’objet d’un chapitre distinct : les douleurs propres à la carcéralité, les carences carcérales et les violences carcérales. L’arbitrage opéré par l’auteur pour délimiter ces trois notions aurait mérité quelques justifications. L’absence de sexualité est décrite comme une douleur, mais n’est-elle pas tout autant une forme de carence et de violence ? Maxime Boucher parvient difficilement à circonscrire ce concept de souffrance, entreprise particulière ardue dans un espace carcéral qui en est saturé.