La capacité de la mémoire de travail est limitée et de nombreux travaux cherchent depuis plusieurs décennies à estimer sa valeur. Or, dès lors que l’on considère des stimuli contenant des régularités, des mécanismes de compression d’information opèrent probablement, changeant ainsi le point de vue sur cette capacité. À travers une étude comporte-mentale suivie d’une simulation computationnelle, nous cherchons à montrer que la capacité de la mémoire de travail ne se résume pas à un nombre fixe d’items. Nous présentons tout d’abord un cadre théorique dans le champ de la théorie de l’information pour analyser ce point de vue. Ensuite, nous décrivons les résultats d’une expérience visant à étudier les effets de certaines régularités dans les stimuli sur les performances de rappel en mémoire, ainsi qu’une simulation utilisant un modèle de « chunking » et deux modèles de mémoire différents. Nos résultats montrent qu’il devient probablement erroné de considérer la capacité de la mémoire de travail comme un nombre fixe d’items et qu’il est préférable de l’exprimer en terme de quantité d’information.