标题:Réguler pour contrôler le développement de la résistance aux pesticides (La durabilité de la sensibilité des bioagresseurs aux pesticides et aux variétés résistantes)
摘要:L’utilisation de pesticides et l’introduction de variétés résistantes à certains bioagresseurs (insectes, champignons, virus, bactéries) en agriculture exercent une pression de sélection sur ces populations de bioagresseurs. Au cours du temps, l’efficacité de ces technologies peut diminuer si des résistances (aux pesticides ou aux variétés résistantes) se développent. La durabilité des pesticides et des variétés résistantes est donc en grande partie tributaire de leur utilisation. Plus une technologie est utilisée de façon systématique et intensive, plus la pression sélective est forte, plus vite le gène de résistance dans la population de bioagresseurs est sélectionné, et plus rapidement la technologie devient obsolète. La gestion durable des résistances requiert une utilisation parcimonieuse des moyens de prévention qui n’est pas nécessairement compatible avec les intérêts économiques à court terme des utilisateurs. D’un point de vue économique, la sensibilité des bioagresseurs aux pesticides (ou aux résistances variétales) est une ressource naturelle. Les stratégies de gestion durable des résistances ont pour but de l’extraire de manière optimale au cours du temps, c’est-à-dire de retarder le développement de l’adaptation de ces populations de bioagresseurs.1 Afin de contrôler le développement de la résistance aux pesticides, le « régulateur » a à sa disposition différents instruments de politique environnementale. Notre étude permet de mieux appréhender les déterminants de l’arbitrage entre deux de ces instruments, la zone refuge obligatoire et la taxe sur les pesticides ou sur les semences des variétés résistantes. Un modèle bio-économique spatialement et temporellement explicite est utilisé pour comparer la performance des deux instruments selon diverses hypothèses sur la mobilité des insectes ravageurs. Cette analyse se situe dans le prolongement d’un exercice antérieur pluridisciplinaire de simulations bio-économiques sur l’exemple de la pyrale du maïs (Vacher et al., 2007).